EXPOSE DES MOTIFS
Mesdames, Messieurs,
En l’état actuel de la législation, un candidat à une élection législative dont le compte de campagne est rejeté à bon droit, est nécessairement frappé d’inéligibilité sans que le Conseil constitutionnel, juge de l’élection, puisse écarter cette inéligibilité sur le fondement de la bonne foi du candidat. Cette possibilité est pourtant ouverte depuis 1996 au juge de l’élection en matière d’élections locales, par exemple, par l’article L. 118-3 du code électoral, dispositif qui donne au texte la souplesse nécessaire, s’agissant d’une sanction lourde.
Il paraît donc utile, pour éviter des inéligibilités fondées sur des irrégularités purement formelles qui n’entachent en aucune manière la sincérité du compte de campagne, de permettre au Conseil constitutionnel d’écarter l’inéligibilité, en cas de bonne foi du candidat. Cela d’autant plus que l’inéligibilité, non seulement prive l’élu du mandat que lui avait confié le suffrage universel, mais aussi porte une atteinte certaine à sa réputation. Il faut réserver l’inéligibilité aux cas suffisamment sérieux et graves pour justifier réellement son prononcé.
Propositions de loi
PL n° 990 - tendant à permettre au juge de l’élection d’écarter l’inéligibilité des candidats aux élections législatives, de bonne foi, dont le compte de campagne a été rejeté par la Commission nationale des comptes de campagne
Publié le 24 juin 2008
André
Chassaigne
Président de groupe
Député
du
Puy-de-Dôme (5ème circonscription)

Jean-Paul
Lecoq
Député
de
Seine-Maritime (8ème circonscription)

Daniel
Paul
Député
de
Seine-Maritime (8ème circonscription)

Jacques
Desallangre
Député
de
Aisne (4ème circonscription)

Jean-Claude
Sandrier
Député
de
Cher (2ème circonscription)

Jean-Jacques
Candelier
Député
du
Nord (16ème circonscription)

Marie-George
Buffet
Députée
de
Seine-Saint-Denis (4ème circonscription)

Marie-Hélène
Amiable
Députée
des
Hauts-de-Seine (11ème circonscription)
le texte de la proposition