Les mesures de confinement ont des conséquences particulièrement violentes pour les plus modestes d’entre nous. Quoi qu’il en coûte, elles doivent impérativement s’accompagner des mesures sociales et économiques suivantes destinées à les protéger :
- Indemnisation à hauteur de 100 % du salaire net pour les salariés au chômage partiel (contre 84 % actuellement) jusqu’à 2 SMIC.
- Retrait définitif de la réforme gouvernementale de l’assurance chômage. Ouverture des droits après une durée de travail de deux mois, au lieu de six actuellement, et indemnisation à hauteur de 75 % des derniers salaires bruts (contre 57 % en moyenne aujourd’hui).
- Prolongation des droits au chômage pour les chômeurs arrivant en fin de droit afin qu’ils ne basculent pas dans les minima sociaux.
- Mise en place d’une année blanche en matière de droits au chômage pour les intérimaires, les contrats courts et les extras de la restauration.
- Ouverture du RSA aux jeunes de 18 à 25 ans. Augmentation du niveau des bourses délivrées par les Crous pour les étudiants boursiers.
- Mise en place de dispositifs de soutien à la recherche du premier emploi pour les jeunes diplômés.
- Plan d’embauche et de formation sur 5 ans pour les hôpitaux et les Ehpad.
- Revalorisation des minima sociaux (RSA, AAH et ASS).
- Suspension immédiate des dérogations en matière de droit du travail mises en place dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire (durée du travail et prise des congés payés).
- Mise en place d’un Fonds de compensation - financé par une taxe GAFA renforcée, une taxe sur le chiffre d’affaires des géants du e-commerce et une taxe sur les assurances - visant à indemniser 100 % des pertes de chiffre d’affaires des petites entreprises et des commerces de proximité (comparé à l’année N-1).
- Création d’une assurance publique « perte d’activité » pour les travailleurs indépendants ouvrant droit à un revenu de remplacement en cas de baisse ou de perte d’activité.