Interventions

Budget de l’État

PLFR pour 2022

Le PLFR 2 est le cinquième texte budgétaire que nous examinons en quatre mois, et on ne peut que louer la cohérence du Gouvernement pour défendre des textes financiers construits sur des principes idéologiques intangibles qui favorisent la rente, la concentration des patrimoines dans les mains de quelques-uns, et un partage de la valeur ajoutée toujours plus favorable au capital et non au travail.

Ne vous en déplaise, madame Perrine Goulet, il y a une opposition à ces orientations libérales qui font mal à nos concitoyens et à la planète. (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR-NUPES et sur quelques bancs du groupe LFI-NUPES.)

Avec ce texte, vous avez tenté de nous opposer la ribambelle de chèques dont vous semblez si fiers, des chèques qui sont en fait là pour compenser les hausses incontrôlées des énergies, que ce soit du fioul ou des pellets de bois. Mais la multiplication des chèques n’empêche pas deux constats. Premièrement, vous êtes incapables de lutter contre la spéculation sur l’énergie dans le cadre du marché européen libéralisé – ne doutez pas du choc qui arrive avec l’augmentation de 15 % du gaz et de l’électricité au 1er janvier 2023.

Deuxièmement, vous refusez d’instaurer une véritable conférence nationale sur les salaires pour prévoir une augmentation générale des salaires, seul moyen de compenser ces hausses et cette inflation.

Vous nous opposerez les crédits supplémentaires pour que les universités payent leur chauffage. Mais c’est bien la moindre des choses ! L’État est propriétaire des universités, et les collectivités payent bien le chauffage supplémentaire dans les écoles, dans les collèges, dans les lycées ! Il est donc tout à fait normal d’accorder ces crédits aux universités.

J’ajoute que plusieurs amendements portant sur les collectivités ont été refusés – ma collègue Eva Sas l’a déjà mentionné, et nous saurons vous le rappeler encore lors du Congrès des maires qui se tiendra dans deux semaines.

Enfin, il y a le texte, mais aussi le contexte : le vote d’un texte budgétaire signe l’appartenance ou non à la majorité et, plus largement, l’adhésion à l’ensemble de son œuvre. Or, après avoir utilisé le 49.3 pas moins de quatre fois en moins d’un mois, vous avez piétiné encore un peu plus le Parlement lors du débat de ce soir. (« Oh là là » sur quelques bancs des groupes RE et Dem.) Telle est la réalité ! Pour toutes ces raisons, le groupe de la Gauche démocrate et républicaine votera contre le texte. (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR-NUPES, ainsi que sur quelques bancs des groupes LFI-NUPES et Écolo-NUPES.)

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