Edito d’André Chassaigne, mai 2024
L’actualité internationale est douloureuse. Chaque jour, les morts s’accumulent à Gaza, à Rafah et la communauté internationale, dans sa grande majorité, se contente de condamner mollement le massacre des civils palestiniens. La France prend des initiatives diplomatiques qu’il convient de saluer mais elles sont tardives et ne sont plus à la hauteur de l’urgence et des besoins. La recherche de la paix, guide suprême de toute action diplomatique, impose de prendre des mesures fermes en direction du Gouvernement d’extrême droite Israélien. Pourtant, c’est en direction des mobilisations pour la paix et un cessez-le-feu que le Gouvernement de Gabriel Attal fait injustement démonstration de force.
L’actualité nationale est, elle aussi, douloureuse, inquiétante et là encore le Gouvernement n’est pas à la hauteur de ses responsabilités. Responsabilité directe en Kanaky-Nouvelle-Calédonie où plusieurs personnes ont déjà perdu la vie. Le Gouvernement pouvait éviter ce drame et ce n’est pas faute d’avoir été alerté sur les conséquences probables du passage en force d’un texte, vivement contesté, qui vise à modifier le corps électoral. Une modification de nature coloniale vécue, inévitablement, comme une provocation.
Un Gouvernement qui doit également assumer ses responsabilités dans la montée de l’extrême droite qui, désormais, défile en toute impunité, affichant, ostensiblement, dans les rues de la capitale, tous les atours des néo-nazis. Quand l’émotion nous saisit à la vue de ces images qui nous rappellent les pires heures de notre histoire, le gouvernement entame des Assises de lutte contre l’antisémitisme où sera convié le Rassemblement national.
Dans ce climat éprouvant, l’actualité au sein de notre hémicycle sur laquelle nous aurons la main le 30 mai prochain sera, au contraire, porteuse d’espoirs. Comme chaque année, nous souhaitons faire de notre journée de « niche parlementaire » un moment politique fort permettant de débattre des aspirations de nos concitoyennes et concitoyens.
Protection sociale, santé, logement, réussite scolaire, démocratie, changement climatique, souveraineté alimentaire et agricole, tels sont les sujets qui préoccupent prioritairement les Françaises et les Français aujourd’hui.
Ce sont les sujets que nous ferons résonner dans l’hémicycle le 30 mai, soucieux de faire vivre l’espoir d’un projet de société plus juste et plus humain.