Les révélations faites dans la presse sur les violences physiques et sexuelles – ayant fait l’objet d’une centaine de plaintes – qui auraient été commises dans l’établissement privé sous contrat de Notre-Dame-De-Betharram à Pau sont graves.
Nous faisons confiance à l’autorité judiciaire pour qu’elle conduise au plus vite les investigations nécessaires dans cette affaire tentaculaire afin que la vérité soit faite. Elle le doit aux victimes et à leurs proches qui souffrent depuis tant d’années du silence et de l’inaction.
Le Premier ministre a affirmé devant la représentation nationale, à deux reprises, qu’il n’avait jamais eu connaissance des violences physiques et sexuelles commises dans cet établissement. Or, des éléments révélés par la presse tendent à prouver le contraire. Si tel était le cas, ce mensonge d’un Premier ministre à la représentation nationale constituerait une faute morale et politique.
A ce stade, nous partageons la demande des victimes, de donner des moyens supplémentaires au Parquet de Pau pour que la Justice puisse désormais traiter cette affaire avec diligence. Il serait insupportable que la souffrance des enfants puisse être plus longtemps niée.
Du reste, cette affaire comme tant d’autres, révèle la nécessité d’instaurer un contrôle effectif et efficient de l’État permettant de s’assurer que les établissements qu’il finance ne se livrent pas à des pratiques éducatives qui seraient contraires à la dignité de l’enfant