Ce soir, le Président de la République, a joué au marchand de sable. Le numéro auquel il s’est livré, avait pour seul objectif de tenter d’endormir les françaises et les français afin de mieux leur faire avaler les effets désastreux d’une crise qui résulte directement de la soumission de l’Europe et de la France au diktat des marchés.
Drapé dans un costume de grand pédagogue du renoncement, le chef de l’Etat n’a rien négligé, ni dans la forme, ni dans les sujets retenus à l’avance, pour justifier la nécessité d’imposer aux peuples, une austérité toujours plus sévère.
Le plat servi était fait d’un tantinet de mépris, d’un soupçon d’amnésie lorsque furent dénoncés les subprimes qui figuraient pourtant dans le programme du candidat Sarkozy en 2007, d’un peu de boniments avec l’annonce d’une suppression des bonus et dividendes... en avril prochain, mais surtout d’un aveu tardif, celui d’une prévision de croissance à 1% seulement en 2012, quelques jours seulement après l’adoption d’un budget fondé sur une croissance à 1,75% !
Reste que ce ton de cousin d’Amérique, ne change rien aux faits : pour que les bourses puissent faire la fête, les peuples doivent être soumis à d’incessantes saignées sociales. De ce point de vue, d’ailleurs, nos concitoyennes et concitoyens auront eu confirmation d’un nouveau tour de vis dont l’annonce sera faite juste après le G20.
Ces choix n’ont pourtant rien d’inéluctable. Les peuples de France et d’Europe peuvent imposer la relance de l’emploi, celle du pouvoir d’achat. C’est même la seule voie pour se dégager du carcan des traités européens en vigueur, et sortir de la crise.
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