Actualités

Communiqués de presse

Sécurité sociale

Tous coupables ! Au moment d’en finir avec le principe de solidarité qui constitue depuis 60 ans, le cœur battant de notre système de sécurité sociale et de santé, c’est le mensonge d’Etat que le Président de la République et son Premier Ministre ont l’aplomb d’asséner aux usagers, aux médecins, aux personnels de santé...
Quelle meilleure façon en effet, de faire passer les franchises médicales, - un minimum de 50 euros par assuré pour commencer ! -, et le renforcement de l’ensemble des mesures déjà mises en œuvre : forfait hospitalier à 15 euros ; 1 euro par consultation médicale ; 18 euros par acte médical lourd... que de montrer du doigt les familles, les personnes âgées, les malades, les acteurs de la santé ?
Le gouvernement veut prélever avec les franchises médicales, plus de 800 millions supplémentaires dans la poche des Françaises et des Français, comme si la solution devait venir d’une perpétuelle fuite en avant dans l’accumulation des prélèvements opérés sur les ménages !
Nicolas Sarkozy feint de ne savoir où trouver l’argent pour la prévention, la recherche, les soins, l’hôpital... Pourtant des solutions existent, à commencer par celles que vient de lui rappeler la Cour des Comptes qui stigmatise 30 milliards d’euros – 3 fois le déficit de la Sécurité sociale – d’exonérations diverses dont 3 milliards au seul titre des stock-options versés en avalanche aux dirigeants des grandes entreprises du CAC 40.
Taxer les revenus boursiers au même niveau que les salaires produirait 13 milliards d’euros. Augmenter les salaires de 1 % rapporterait 9 milliards d’euros. Obtenir que l’Etat s’acquitte de sa dette à la Sécurité sociale : 10 milliards d’euros. Récupérer la dette patronale 1,9 milliard... Et que dire enfin des 15 milliards de cadeaux fiscaux consentis cet été, aux catégories les plus riches ?
Quinze milliards d’un côté, 11 milliards de prétendu déficit de la Sécurité sociale de l’autre. Les Français qui savent compter et qui souffrent sont majoritairement hostiles au nouveau recul que ce pouvoir aux ordres du Medef entend leur imposer pour mieux concéder ensuite le secteur juteux de la santé à l’assurance privée.
Ils le diront en masse le 29 septembre dans le cadre de la Journée nationale d’action opposée en riposte à ces choix gouvernementaux. La bataille ne fait que commencer. Les députés communistes et républicains qui vont lutter bec et ongle à l’Assemblée nationale contre ces dispositifs rétrogrades et proposer des mesures de rupture avec l’ultralibéralisme, sont au cœur de ces combats.

Imprimer cet article

Thématiques :

Pouvoir d’achat Affaires économiques Lois Finances Développement durable Affaires sociales Défense nationale Affaires étrangères Voir toutes les thématiques