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Ralliement de Woerth : quand l’opposition est factice, ça donne ça !

En application de l’article 39 alinéa 3 du règlement de l’Assemblée Nationale, la présidence de la Commission des Finances doit revenir à un député se déclarant de l’opposition.

Pourtant, en annonçant cet après-midi son ralliement à Emmanuel Macron pour l’élection présidentielle, Éric Woerth a démontré que cette commission n’avait rétrospectivement jamais été dirigée par un opposant de la majorité présidentielle.

Cette annonce confirme ce que son activité de député et de président de la commission des finances avait déjà mis en évidence.

En appliquant de manière zélée l’article 40 de la Constitution relatif à la recevabilité financière des amendements, M. Eric Woerth a largement contribué à la limitation du débat parlementaire. Lors de la réforme de la loi organique relative aux lois de finances, son travail, qualifié de « transpartisan » avec le rapporteur général du budget Laurent Saint-Martin, avait mis en évidence des convergences idéologiques notoires avec la majorité qui laissaient également peu de place au doute.

Cette situation constitue une énième transgression des droits de l’opposition. Outre l’aspect symbolique, la fonction de Président de la Commission des finances donne la possibilité d’effectuer des contrôles sur place et sur pièces au sein de l’administration, notamment fiscale, comme le stipule la LOLF.

Alors que la période politique est aux ralliements en tout genre, notre groupe demande, outre le départ d’Eric Woerth, que la présidence de la commission des finances soit, à l’avenir, attribuée à un groupe réellement d’opposition, et ce afin d’assurer un fonctionnement de notre parlement le plus démocratique possible.

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