« Au cours des débats relatifs au PLSS 2015, la secrétaire d’État chargée de la famille, des personnes âgées et de l’autonomie, a révélé les ambitions « arithmétiques » du gouvernement en matière de congé parental sous couvert d’une mesure d’égalité entre les hommes et les femmes.
La secrétaire d’Etat a en effet déclaré que « le complément de libre choix d’activité sera réparti entre les deux parents à raison de deux tiers pour l’un et un tiers pour l’autre, soit pendant une durée respective de vingt-quatre et douze mois. ». Or, cette répartition n’est pas celle prévue dans la loi sur l’égalité qui est de trente et six mois.
Sachant que l’inégalité salariale entre les femmes et les hommes perdurent, ce sont les mères qui prennent le congé parental pour ne pas minorer le pouvoir d’achat du foyer. En effet, la faiblesse du montant du complément de libre choix d’activité incite le conjoint, qui a la rémunération la plus faible, à prendre son congé parental. A titre d’exemple, en Suède, le congé parental est rémunéré à hauteur de 80 % du salaire pendant 390 jours, tandis que les 90 jours suivants sont compensés par un forfait. Ce qui favorise réellement l’égalité entre femme et homme.
Alors qu’en France, le gouvernement compte sur le renoncement des hommes à leur congé parental afin de réaliser des économies.
Les couples qui profitent aujourd’hui du congé parental perdront par conséquent douze mois de droits.
Il s’agit d’un nouveau coup de rabot sur le dos des familles avec le risque de mettre à mal l’équilibre des foyers. Qui accueillera les enfants entre deux et trois ans ? Est-ce qu’on généralisera l’accueil des enfants en maternelle dès deux ans ? »
Communiqués de presse
PLFSS 2015 : la casse du congé parental se confirme
Publié le 29 octobre 2014
Marie-George
Buffet
Députée
de
Seine-Saint-Denis (4ème circonscription)