Hier soir, en commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale, la proposition de loi relative à la fin du maintien à vie dans le logement social, dite « Kasbarian3 » a été rejetée à une large majorité.
Les associations nationales de locataires unanimes se sont félicitées du rejet de ce texte profondément régressif qui non seulement fragilise les ménages modestes et les travailleurs clés, mais s’attaque à la vocation universelle du logement social comme à la mixité sociale de l’habitat.
La ministre chargée de la ville, Juliette Meadel, ne s’y s’est pas trompée. Se félicitant sur X du rejet de ce texte, elle déclarait hier soir : « Nous voulons de la mixité sociale, pas des ghettos ! Cette proposition risquait d’accentuer l’assignation sociale à résidence. »
Si une large majorité s’est dégagée contre le texte dès la commission, la poursuite de son examen en séance publique serait une perte de temps qui n’apparaît pas opportune.
Priorité doit être donnée à l’examen de textes qui répondent aux besoins de nos concitoyens, comme la proposition de loi de lutte contre les déserts médicaux, qui elle est issue d’un travail transpartisan de plus de deux ans.
Alors que le calendrier parlementaire menace aujourd’hui de faire obstacle à l’examen de ce dernier texte en séance, nous demandons donc solennellement le retrait de l’ordre du jour de l’examen de la proposition de loi « Kasbarian3 » au profit d’un examen prioritaire de la proposition de loi de lutte contre les déserts médicaux.