Le cyclone Chido, le plus intense depuis près d’un siècle, a ravagé samedi l’archipel de l’océan Indien. Nous redoutons que le nombre de victimes soit considérable. Alors que la pauvreté y est endémique et qu’un tiers environ de la population vit dans des bidonvilles, les images et les informations qui nous parviennent laissent craindre le pire.
Avec beaucoup d’émotion, nous souhaitons adresser nos pensées solidaires et fraternelles aux familles endeuillées et à l’ensemble de la population sinistrée se trouvant sur place.
La faim, la soif et la peur des épidémies menacent désormais les sinistrés, il est indispensable de mobiliser au plus vite l’ensemble des moyens destinés à leur porter secours. L’hôpital de Mayotte – implanté dans un des pires déserts médicaux français - ne fonctionne aujourd’hui qu’à 25% de ses capacités. En matière sanitaire, la mobilisation doit être totale et rapide.
Saluons la réactivité de la Réunion dont le CHU est le premier recours public et privé. Des équipes médicales sont déjà arrivées à Mayotte, des évacuations sanitaires sont organisées vers la Réunion où les capacités d’accueil des hôpitaux vont être renforcées. Cette solidarité se manifeste également par la mise en place d’un pont aérien entre La Réunion et Mayotte.
La violence de ce drame met au grand jour la responsabilité de l’Etat dont la priorité est désormais de faire reculer la pauvreté généralisée dans ce territoire, de proposer à tous des logements décents et adaptés, de réaliser les infrastructures, de s’atteler enfin au développement de Mayotte.
Ce cyclone de haute intensité vient nous rappeler que le changement climatique est à l’œuvre et impose de renforcer les politiques permettant de protéger nos populations des phénomènes climatiques violents qui vont se multiplier. Particulièrement dans les Outre-mer.