Rien ne peut justifier, ni excuser qu’un élu de la République ose une telle référence à la pire barbarie du XXème siècle. Il s’agit d’un délit grave et la justice appréciera les suites pénales à réserver à ces propos.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les populations du voyage ont vécu l’enfer. Nous pensons ici aux stérilisations en masse des femmes tziganes, aux centaines de milliers d’enfants que le Reich a empêché de voir le jour. Nous pensons à la lettre Z tatouée sur les Tziganes des camps d’Auschwitz, au triangle noir des « a-sociaux » cousu sur leurs vêtements.
Il ne s’agit pas de se contenter de poursuivre les élus qui font l’apologie de crime contre l’humanité et qui banalisent les idées porteuses de haine, mais à poursuivre inlassablement le travail de mémoire et de vérité pour dire ce que fut la barbarie nazie.
Il revient à la représentation nationale française de reconnaître, même soixante-huit ans après les premières exactions nazies, le génocide des Tziganes ; ces Gitans, ces Manouches et ces Roms assassinés pour leur singularité : être des gens du voyage, des êtres aux modes de vie différents des autres. C’est le sens de l’article premier de la proposition de loi tendant à la reconnaissance du génocide tzigane pendant la Seconde Guerre mondiale et déposée par les député-e-s du Front de gauche le 10 octobre 2012.
Les député-e-s du Front de gauche
Communiqués de presse