Le groupe GDR a utilisé son droit de tirage annuel pour créer une commission d’enquête sur les conséquences des accords du Touquet et le respect des droits fondamentaux des personnes migrantes.

Cette initiative, portée par la députée Elsa Faucillon, intervient alors que l’externalisation de la frontière britannique sur les côtes françaises entraîne depuis plus de 20 ans une intensification des contrôles et des violations de droits fondamentaux des personnes migrantes régulièrement dénoncées par la CNCDH et les associations.

Cette situation humanitaire désastreuse nourrit à la fois les réseaux mafieux qui tirent parti de cette misère humaine, mais également les partis d’extrême droite qui voient dans cette désertion de la puissance publique une occasion d’engranger des voix. Les voix de celles et ceux qui se sentent abandonnés face à la gestion de cette misère humaine, sommés de gérer à leur petite échelle les conséquences des dérèglements du monde.

Face aux drames en mer, aux conditions de vie indignes dans les campements du Calaisis et du Dunkerquois et aux pratiques policières rapportées, il est indispensable d’établir les faits et responsabilités.

La commission évaluera les effets humains, financiers et opérationnels des politiques publiques mises en œuvre, ainsi que le protocole de prise en charge des naufragés et les moyens dédiés au sauvetage en mer.

Elle analysera également l’impact de la politique du « zéro point de fixation » et les conséquences sur les enfants et mineurs non accompagnés. Enfin, elle formulera des recommandations pour garantir la protection des libertés et des droits fondamentaux à la frontière franco-britannique.

Pour le groupe GDR, cette commission d’enquête constitue un outil majeur pour réaffirmer que l’action publique aux frontières franco-britanniques doit être guidée par l’humanité, la dignité et le respect des droits fondamentaux, aujourd’hui piétinés.