Le projet de loi de finances présenté ce matin en Conseil des ministres poursuit dans la voie de l’injustice et de l’inefficacité.
Une fois de plus, le choix a été fait de privilégier l’austérité, dans l’unique but de satisfaire aux exigences des agences de notation. Au prétexte de réaliser des économies, le gouvernement a annoncé de nouvelles restrictions budgétaires, parmi lesquelles la suppression l’an prochain de 30 000 postes de fonctionnaires, la compression des dépenses de fonctionnement et d’intervention (comme le RSA), le gel des dotations aux collectivités locales...
Ces mesures dangereuses mettent en péril les moyens d’action de l’Etat et des collectivités et compromettent, du même coup, le retour de la croissance.
Quant au nouveau « coup de rabot » sur les niches fiscales, il ne concernera les hauts revenus et les grandes entreprises que pour moitié, l’autre moitié étant une nouvelle fois supportée par l’ensemble de nos concitoyens et plus lourdement encore par les foyers les plus modestes, notamment par la voie de l’augmentation de la taxe sur les mutuelles.
Les actionnaires et les rentiers restent les enfants gâtés de la politique de Sarkozy. La mesure de taxation des hauts revenus en est l’illustration puisqu’il ne s’agit en réalité que d’un artifice cosmétique. Cette taxe de 300 millions d’euros ne saurait, en effet, faire oublier que le gouvernement a consenti, en juillet dernier, une baisse de deux milliards d’euros de l’impôt de solidarité sur la fortune.
Cette politique de fuite en avant va plonger notre pays dans la récession. A contrario, il faut relancer la demande intérieure en augmentant les salaires, interdire les licenciements boursiers, relancer les investissements publics et supprimer immédiatement 50 milliards d’euros d’exonérations fiscales qui, sans jamais avoir apporté la preuve de leur efficacité économique, bénéficient aux plus fortunés et aux plus grandes entreprises.
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