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Motion de censure, 20 mars 2023, intervention de Pierre Dharréville
"Une colère. Pas un coup de colère, encore moins une vague désapprobation, une profonde colère. Quelque chose dans l’ordre de la révolte, même. Le refus sans appel de la régression sociale. Le refus de se voir voler deux de ses meilleures années de retraite. Le sentiment de ne jamais pouvoir être entendu. Le sentiment d’être pris pour des imbéciles. Le sentiment de ne pas être respecté. L’idée que ça suffit ! Tout simplement.
« On ne méprise que les gens qui font des choses méprisables », écrivit Alberto Moravia. Qu’ont fait les ouvriers, les employés, les privés d’emploi pour mériter tant de mépris ? Qu’ont fait les organisations syndicales, qu’ont fait celles et ceux qui manifestent pour mériter tant de mépris ? Qu’a fait notre peuple pour mériter tant de mépris ? Car c’est ainsi qu’est vécue votre politique, c’est ainsi qu’est vécu votre entêtement, c’est ainsi que sont vécus votre discours et vos justifications toujours plus embrouillées, c’est ainsi qu’est vécu le 49-3 car ce n’est pas seulement à cette assemblée qu’il a été infligée, c’est au pays tout entier.
Je monte aujourd’hui à cette tribune tremblant de cette colère. De cette résistance épidermique au mépris. De cet attachement viscéral à la dignité humaine. La dignité. C’est bien cela qui est en jeu. Voilà ce qu’on m’a demandé de vous dire ces derniers jours dans les quartiers, sur les marchés, devant les entreprises.
Hier soir, le Président a exprimé son souhait que la loi aille « au bout de son cheminement démocratique ». Il faut arrêter de se moquer du monde.
Je vous le dis comme je le pense, avec respect car du mépris, je n’en ai pas, mais avec colère, combativité et franchise : je me demande comment vous pouvez être encore là, à défendre votre réforme scélérate, qui n’a pas de majorité dans cette assemblée, qui en a encore moins dans le pays. Votre réforme est illégitime. Vous vous trompez lourdement si vous pensez que vous pouvez vous en tirer comme ça, que c’était juste un mauvais moment à passer, que tout ça sera bientôt oublié. Ce n’est pas le caprice d’un enfant à la caisse du supermarché. Votre projet est grillé.
Vous avez perdu la bataille des retraites.
[...]
Emmanuel Macron l’avait dit ? La belle affaire. Nul ne lui a confié des pouvoirs d’un monarque absolu. Votre responsabilité n’est pas d’exercer un pouvoir sans limites. Vous n’exercez de pouvoir qu’au nom du peuple. C’est avec lui que vous devez gouverner et non pas contre lui. Quel pays prétendez-vous gouverner ? Nous ne parlons pas du même. La crise politique gravissime dans laquelle nous nous trouvons appelle un tout autre comportement qu’une attitude autoritaire, suffisante, paternaliste. Arrêtez de nous dire que vous faites ça pour notre bien, c’est insupportable. Ne faites pas le pari du pourrissement et de la répression.
[...]
Aux ouvriers des ports, de la sidérurgie, de la pétrochimie ou des champs, aux employés de la SNCF, d’EDF, aux caissières, aux agents territoriaux, aux ATSEM, aux AESH, aux enseignantes et aux enseignants, aux aides-soignantes, aux infirmières, aux artisans et commerçants, à celles et ceux qui se battent pour la justice, qui défendent un vrai droit à la retraite partagée, un travail qui prend tout son sens et pas toute la place et où l’on s’épanouit,
A ces femmes et ces hommes, à cette jeunesse pleine d’espoir,
nous disons que rien n’est fini et que nous avons le droit de continuer à rêver plus fort et plus haut. Et si le vote de cette motion devait décevoir, nous disposons encore d’outils pour nous faire entendre. Nous avons déposé un recours et une proposition de référendum d’initiative partagée qui devra être validée pour montrer que nos institutions ne sont pas complètement inopérantes face à une telle crise démocratique. Alors nous irons partout débattre et chercher les signatures par millions pour imposer une sanction démocratique à cette réforme. La bataille se poursuit avec les mobilisations sociales et notamment cette grande journée de jeudi.
C’est contre cette réforme, pour que vive le droit à la retraite, pour le respect de la volonté populaire, pour sortir de la crise, au nom de la République que les députés communistes et ultra-marins de la gauche démocrate et républicaine sont actrices et acteurs d’une motion de censure.
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Moetai Brotherson interroge le gouvernement sur l’interdiction de certaines plantes endémiques, "utilisées depuis le fond des âges pour soigner" en Polynésie, faute d’être inscrites dans la pharmacopée.
"Comment établir des passerelles entre l’exécutif polynésien et les exigences compréhensibles de sûreté du médicament ?"
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Question au gouvernement, d’André Chassaigne, 14 mars 2023.
Madame la Première Ministre,
Le peuple vous signifie, depuis des semaines, son refus de votre réforme injuste des retraites. Cette mobilisation ne faiblit pas.
Au parlement, l’opposition est telle – jusque dans vos rangs – que vous avez pris la lourde responsabilité de ne rien lui épargner. Ce fut d’abord le choix d’un PLFSS rectificatif qui limite le temps du débat par l’article 47-1 de notre Constitution. Ce fut ensuite le refus d’ouvrir le maximum d’heures de débats dans l’hémicycle. Ce fut encore l’utilisation du vote bloqué au Sénat. Et c’est maintenant la menace du 49-3 pour clore une séquence désastreuse. Jamais un Gouvernement n’aura usé avec un tel entêtement dans l’obstruction démocratique.
Vous avez affaibli votre légitimité démocratique et, du même coup, avez marqué votre réforme du sceau de l’illégitimité.
Les débats ont permis de mettre au jour son inutilité et son injustice, mais aussi les mensonges les plus flagrants : les 1200 euros, pour lesquels ils partirent 2 millions et finirent à 13000, les carrières longues dont le flou masque l’ineptie de vos choix, la capitalisation qu’un amendement de la droite sénatoriale a fait rentrer par la fenêtre.
Ajoutons à cela le mépris du Président de la République qui a opposé une fin de non-recevoir aux organisations syndicales qui sollicitaient en urgence de le rencontrer.
Il est des victoires qui sonnent comme des défaites. De Jupiter à Pyrrhus, il n’y a parfois qu’un petit pas.
Vous ne pouvez pas, Mme La Première Ministre, gouverner non seulement sans, mais contre le peuple et ses représentants. C’est dangereux pour le pays, c’est dangereux pour sa cohésion, c’est dangereux pour notre démocratie. Plutôt que de céder à la brutalité constitutionnelle, renoncez à votre projet et faites le choix du respect et de l’apaisement."
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Jean-Victor Castor alerte sur le projet de réhabilitation de l’hôpital de Cayenne, "une impasse qui ne permettra jamais de le mettre à la hauteur d’un hôpital digne, efficace" et répondant aux besoins de la population.
"Quand prendrez-vous enfin la décision de construire un hôpital neuf en Guyane ?"
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Hubert Wulfranc dénonce les tentatives d’E.Macron de diviser les Français et rappelle leur détermination à faire obstacle à la réforme des retraites.
"Madame la Première ministre, dites à Monsieur le Président de se réveiller tôt le 7 mars et de venir se confronter aux Français qui lui diront de retirer son texte !"
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"Cette motion de censure n’est qu’un numéro de claquettes du Rassemblement national pour tenter d’exister dans ce débat, pour récupérer un mouvement qui lui est étranger. Peu lui importe l’issue du débat, tant qu’il lui rapporte. Ainsi, il présente cette motion vouée à l’échec, sachant pertinemment que le gouvernement en profitera pour pérorer alors que son projet sortira d’ici sans légitimité et qu’il a perdu la bataille de l’opinion. Pour notre part, jamais, jamais nous ne mélangerons nos votes avec celles et ceux qui ne considèrent pas tous les êtres humains comme des frères." - André Chassaigne
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