Interventions

Discussions générales

PLF 2013 (séance publique) : Sécurité, sécurité civile

La parole est à M. Jean-Jacques Candelier.
M. Jean-Jacques Candelier. Les députés du Front de gauche ne disposant que de deux minutes pour porter une appréciation sur ces crédits, j’irai à l’essentiel.
Ces dernières années, l’État s’est montré impuissant s’agissant de la protection des Français et notamment des plus fragiles. Nous connaissons le bilan catastrophique de la droite tant en matière de lutte contre toutes les formes de délinquance qu’en matière de dégradation de la sécurité des personnes et des biens. Depuis 2007, l’UMP a détruit près de 10 700 emplois au sein des forces de sécurité. Il était urgent de revaloriser les conditions de travail des forces de l’ordre qui accomplissent des missions souvent périlleuses. Il était urgent de renforcer les effectifs des forces de sécurité dans les zones de délinquance les plus sensibles, en particulier dans les zones de sécurité prioritaire. Il faut redonner toute sa place à la police de proximité, gage d’une amélioration du contact avec la population. Nous nous prononcerons, par conséquent, en faveur d’un budget qui permet des recrutements, mais nous ferons les remarques suivantes. Toutes les créations de postes se feront au détriment d’autres services publics et nous n’acceptons pas cette logique d’effectifs constants. Si, en 2013, 480 postes sont créés dans la police et la gendarmerie, il faudra, à un tel rythme, plus de vingt ans pour revenir sur les suppressions décidées par la droite. Je ne pense pas, d’ailleurs, que l’ambition du Gouvernement soit de revenir sur ces suppressions. Monsieur le ministre, il est prévu, dans les engagements présidentiels, la création de seulement 5 000 emplois sur la mandature au bénéfice de la sécurité et de la justice. D’après nous, le compte n’y est pas. Ne pensez-vous pas, monsieur le ministre, qu’il serait plus efficace de recréer tous les emplois – même si ce n’est, bien entendu, pas immédiatement – emplois détruits dans le domaine de la sécurité par un gouvernement de droite durant ces cinq dernières années ?
M. le président. La parole est à M. le ministre.
M. Manuel Valls, ministre. Monsieur Candelier, je serai d’accord avec vous, tout comme avec le président Urvoas. J’aimerais faire davantage dans ce domaine. La sécurité – comme la justice et l’éducation – est une priorité de ce gouvernement. Nous avons ainsi à la fois arrêté le processus de la RGPP, donc la suppression de milliers de postes prévue en 2013 et sans doute au-delà et, oui, décidé de créer des postes supplémentaires dans la police, dans la gendarmerie et dans la justice tout au long du quinquennat. C’est un socle. Et c’est en améliorant, comme je viens de le préciser, l’organisation, la mutualisation entre les différents services, l’efficacité des missions, la présence sur le terrain et la coopération avec les polices municipales – ce que j’ai omis de signaler – que nous serons plus efficaces tout en respectant les engagements européens et les objectifs d’équilibre de nos comptes publics.

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