A l’occasion de l’examen par l’Assemblée nationale du projet de loi relatif à l’organisation des transports ferroviaires, le gouvernement entend modifier l’organisation des transports en Ile-de-France. Il a déposé quatre jours avant l’ouverture des débats un amendement qui ambitionne de transférer à la RATP un budget de près de dix milliards d’euros.
Cette nouvelle répartition des compétences se ferait donc sous le manteau, sans aucune concertation et sans aucune étude d’impact. Cette façon de faire à la hussarde intervient dans une période où le projet dit du « Grand Paris » se caractérise lui aussi par une mise à l’écart quasi-totale des élus et des collectivités locales.
Le texte sur le paquet ferroviaire est déjà passé en première lecture au Sénat. En clair, il reviendrait à sept députés et sept sénateurs de décider, dans le cadre d’une commission mixte paritaire, du devenir de l’organisation des transports en Ile de France. Les enjeux sont très importants, ils méritent un véritable débat et non pas des décisions prises en catimini.