Tous les commentateurs le disent : Michèle Alliot-Marie peut compter sur le soutien indéfectible du gouvernement dont elle est membre et en particulier sur le soutien du Président de la République. Ses vacances en famille et aux frais, en partie au moins, d’un homme d’affaires tunisien très proche du Président dictateur Ben Ali, n’avaient rien de reprochable, selon la parole présidentielle. La transaction entre ce même homme d’affaires et les parents de la Ministre des Affaires étrangères n’avaient, non plus, rien d’anormal, selon les mêmes sources.
Et dans quel registre faut-il classer les mensonges par omission ou les déclarations contradictoires égrenées par la même ministre au fur et à mesure que sont tombées des révélations confirmant un mélange des genres insupportable entre intérêts privés et vie publique ? L’Elysée ne l’indique pas.
Mais on peut comprendre que Nicolas Sarkozy reste droit dans ses bottes, pour l’instant du moins. Au loto, le président de la République n’a, en effet, rien à gagner sauf un départ au grattage, celui de Michèle Alliot-Marie, et un autre au tirage, celui de Patrick Ollier, le compagnon de la Ministre des Affaires étrangères, lui aussi du voyage en Tunisie et Ministre chargé des relations avec le Parlement.
Car telle est bien la réalité : ce sont deux Ministres qui ont profité des largesses d’un proche du clan Ben Ali, deux Ministres inspirés par un Président de la République donnant l’exemple par les liens étroits qu’il affiche avec le monde des affaires.
Ce mélange malsain n’a que trop duré. Nos concitoyennes et concitoyens attendent des mesures qui sanctionnent ces comportements !
Communiqués de presse