« Le projet du gouvernement qui crée une « Métropole du Grand Paris » complètement intégrée à l’horizon 2015 constitue un véritable retour en arrière en matière de décentralisation, et constitue une violente attaque contre la démocratie en Ile-de-France. A terme, ce projet va liquider les communautés d’agglomération et dépouiller les maires et les communes de leurs pouvoirs. Celles-ci deviendront des administrations déconcentrées de la Métropole, sans compétence, sans moyen, sans budget propres. En somme, des mairies d’arrondissement de Paris. C’est une entreprise réactionnaire, une attaque sans précédent contre la liberté communale, une négation du travail accompli par les communautés d’agglomération. L’esprit de la décentralisation a vécu.
S’appropriant les moyens financiers des collectivités, et leurs compétences stratégiques, la future « Métropole du Grand Paris » pourra décider d’en haut, sans concertation, sans prise en compte aucune des questions locales. Elle sera un monstre bureaucratique et technocratique. Les Maires, comme agent de l’État, devront assumer la politique d’austérité et de réduction des dépenses publiques, et devront gérer la plainte sociale. C’est un déni de démocratie locale, tout autant que la négation de la proposition 54 du candidat Hollande, qui voulait donner plus d’autonomie aux collectivités territoriales, en associant les élus locaux !
Un tel bouleversement de l’Île-de-France a été décidé en trois jours, annoncé par voie d’amendement, sans aucune consultation des élus locaux. Le débat parlementaire à l’Assemblée Nationale durera trois jours en temps programmé, en plein été. C’est un passage en force, après le projet très contesté dans les Bouches-du-Rhône.
Je demande le retrait du texte et au gouvernement de reprendre la main, et d’organiser la concertation pour aboutir à un nouveau projet métropolitain. »
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