En Tunisie, le mouvement de contestation sociale s’amplifie, la répression aussi. L’état de siège a été instauré à Tunis et les tirs contre les manifestants ont déjà fait près de soixante morts. C’est insupportable ! La violence d’Etat est la seule réponse opposée par le Président Ben Ali aux femmes et aux hommes, notamment les jeunes, qui réclament du pain, des emplois et le respect des libertés aujourd’hui totalement bafouées.
Les Député-e-s communistes et citoyens renouvellent leur solidarité avec le peuple tunisien. Ils demandent l’arrêt immédiat de la répression dont sont victimes toutes celles et toux ceux qui osent critiquer l’oligarchie Ben Ali. Ils exigent la libération de Hamma Hammami, porte parole du Parti communiste des ouvriers de Tunisie littéralement kidnappé à son domicile hier et de tous les opposants arrêtés ces dernières semaines.
Le silence assourdissant des autorités françaises s’apparente à une complicité pure et simple. Il n’a que trop duré. Le Président de la République et le gouvernement doivent clairement condamner la répression mortelle orchestrée par le clan Ben Ali et agir pour que l’Europe impose à l’Etat Tunisien le respect des principes démocratiques et des droits de l’homme contenu dans l’article 2 de l’accord d’association entre la Tunisie et l’Union européenne.
La défense des droits de l’homme n’est pas un fond de commerce. Les autorités françaises doivent rompre avec cette politique des petits arrangements qui les conduit tantôt à en appeler au respect de la démocratie et tantôt à afficher la plus grande complaisance avec des dictatures. Les Député-e-s communistes et citoyens demandent l’organisation au plus vite, d’un débat parlementaire sur les rapports qu’entretient la France avec les pays du continent africain.