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Garantir le droit au revenu agricole des agriculteurs

La commissaire européenne à l’agriculture, Mariann Fischer-Boël, vient d’annoncer avant l’ouverture de la réunion des 27 ministres de l’agriculture de Luxembourg qu’elle entendait « vider ses poches » et qu’elle avait « 280 millions d’euros pour les agriculteurs ». La Commission européenne croit répondre à la colère des campagnes avec cette annonce à petits « coûts », sans jamais renoncer à ses orientations dévastatrices pour l’ensemble du tissu agricole européen.
Face à ce « rideau de fumée » dérisoire au regard de la situation dramatique dans laquelle se trouvent les producteurs de lait, et les agriculteurs européens dans leur ensemble, les députés communiste, républicain, et du Parti de Gauche, entendent agir sur les déterminants fondamentaux de la crise des « revenus agricoles ». C’est dans cet esprit qu’André Chassaigne, dépose aujourd’hui une proposition de loi sur le droit au revenu des agriculteurs.
Elle porte trois ambitions : garantir des prix rémunérateurs pour tous les agriculteurs, mettre en place un dispositif d’alerte et de mise en œuvre de mesures d’urgence, et promouvoir une politique agricole européenne régulatrice.
Elle propose le renforcement des missions de l’observatoire des prix et des marges, la mise en place d’un coefficient multiplicateur applicable sur les marges des distributeurs en période de crise conjoncturelle, l’organisation d’une conférence annuelle de négociation des prix par production.
L’établissement public FranceAgriMer, regroupant l’ensemble de l’interprofession agricole, se verrait confier la responsabilité de définir un prix minimum indicatif pour chaque production, et la possibilité d’émettre des avis d’alerte économique et social au gouvernement.
La France doit résolument porter l’ambition d’une nouvelle régulation à l’échelle européenne, qui se traduise par des actes concrets : prix minimum indicatifs, quotas pour certaines productions, mécanismes de stockage public, préférence communautaire, clauses de sauvegarde. Alors que plus d’un milliard de personnes souffrent de la faim dans le monde, l’Union européenne doit également réactiver d’urgence son programme d’aide alimentaire.
Feignant d’apporter un soutien en période de crise, alors qu’elle vient de plonger notre agriculture dans l’impasse, l’hypocrisie libérale est à son comble. Nous devons dès maintenant garantir le droit au revenu agricole.

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