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Compétitivité : les recettes d’hier produiront les mêmes effets demain

La courbe du chômage a poursuivi sa progression au mois d’octobre, selon les derniers chiffres publiés par Pôle emploi. Au total, ce sont 45 400 personnes supplémentaires qui se sont inscrites au chômage le mois dernier, portant le nombre officiel des sans emploi à plus de 3,1 millions, en hausse de 10,6% en un an. Des milliers d’autres salariés sont aujourd’hui menacés par des plans de licenciements, en premier lieu dans l’industrie.
Les chiffres de l’emploi ne doivent rien au hasard. Leur évolution est indissociablement liée à celle des prélèvements financiers opérés sur la richesse produite. Multiplié par vingt en trente ans, le montant des dividendes versés aux actionnaires dépasse, depuis 2003, celui des investissements réalisés dans les entreprises. Entre le 1er trimestre 2007 et le 1er trimestre 2012, les dividendes nets versés ont progressé de 27% alors que la masse salariale ne progressait que de 12% !
Cette triste courbe s’est nourrie de cadeaux toujours plus généreux aux grandes entreprises, distribués officiellement au nom de l’emploi et favorisant, en réalité, les seuls intérêts financiers. Ces vieilles recettes sont malheureusement celles que, sous la pression du Medef, le gouvernement ressert aujourd’hui, au nom de la compétitivité. Le travail n’est pas plus couteux en France que dans les autres pays d’Europe. Il est même moins élevé qu’en Allemagne, en Belgique, au Danemark et en Suède.
La véritable cause du chômage et de la pauvreté n’est pas dans le cout du travail mais dans celui du capital. Voila ce que le gouvernement devrait admettre pour rompre, enfin, avec une logique désastreuse du point de vue social et qui loin de sortir le pays de la crise, ne peut que l’y enfoncer.

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