Déjà connu et reconnu comme serial killer de l’emploi, le PDG de Renault, Carlos Ghosn pourrait désormais aussi se voir décerner le prix de la manipulation en série.
L’affaire d’espionnage présumé qui a valu à trois hauts cadres de l’entreprise d’être trainés dans la boue et licenciés vient de faire un nouveau flop après l’incarcération d’un responsable de la sécurité du groupe.
Pourtant prompt à faire des commentaires au début de cette sordide affaire, l’Etat, premier actionnaire de Renault, préfère aujourd’hui garder le silence. Le Ministre de l’Industrie revendique même de ne dire « strictement rien parce que l’enquête judiciaire est en cours ». Eric Besson se vantait pourtant à la mi-janvier d’avoir tancé le PDG de Renault qui, selon lui, avait tardé à informer l’Etat.
Pour le PDG comme pour le Ministre, l’espionnage ne faisait pas l’ombre d’un doute et, de présumés innocents, les trois cadres avaient déjà basculé dans le statut de coupables avérés. « Faites-nous confiance à nous Renault parce qu’il y a des dizaines de personnes qui ont analysé les faits », affirmait le « procureur » Carlos Ghosn.
Le PDG de Renault en a décidemment trop fait et l’Etat doit lui demander publiquement de s’expliquer.
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