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Avec l’adoption de la loi organique, Bruxelles dispose d’un bras fermé français

Dans le droit fil de la ratification, hier, du Traité budgétaire européen, une majorité de Député-e-s vient d’adopter la loi organique qui en permettra la mise en œuvre. Pour logique qu’il soit, ce vote n’en est pas moins désolant. Ce texte combattu par les Député-e-s Front de gauche, permettra, de fait, la mise en œuvre de la règle d’or imposant des politiques d’austérité renforcée, aussi douloureuses pour notre peuple que désastreuse pour notre pays.
En dépit des dénégations répétées sur les bancs des ministres, il s’agit bel et bien de placer les choix budgétaires de la France sous tutelle de l’U E. Le Haut Conseil des finances publiques, mis en place par la loi organique, sera, en effet, amené à émettre des avis qui vaudront injonction. Si cette instance composée de technocrates non élus venait à constater un « écart important » appelant une « correction » au sens du Traité adopté, il en « sera tenu compte » par le gouvernement, indique le texte. On ne peut être plus clair : le gouvernement et le Parlement n’auront d’autres choix que de se plier aux avis émis par ce bras armé de la Commission européenne.
Pour satisfaire aux attentes de toutes celles et tous ceux qui ont voté pour le changement, il est urgent, au contraire, de desserrer l’étau de la finance qui domine aujourd’hui l’Europe. Le projet de budget en préparation pour 2013 pourrait en être l’occasion. A condition, qu’il ne soit pas, comme c’est malheureusement le cas, guidé par la seule obsession d’une réduction des dépenses publiques pour satisfaire au dogme des 3% de déficit.

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