Aujourd’hui marque le triste anniversaire d’un massacre perpétré à Paris voici 51 ans. Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers de personnes manifestaient pacifiquement à Paris, contre un couvre-feu scandaleux visant exclusivement la population algérienne. Une répression d’une violence inouïe, était déployée sous les ordres du Préfet de police, Maurice Papon. 11 000 personnes étaient arrêtées par la police française, enfermées, torturées et pour certaines froidement assassinées dans la cour de la préfecture de police de Paris. Cette nuit là, des corps flottaient dans la Seine. Les différentes recherches s’accordent sur le chiffre d’au moins 200 morts.
Durant plusieurs décennies, les pouvoirs en place ont imposé une politique de l’oubli, que les communistes, avec d’autres, se sont employées à déchirer.
En 1997, je demandais ici même l’ouverture des archives au Ministre de l’Intérieur, Monsieur Chevènement, parce qu’une démocratie digne de ce nom, ne peut maintenir le secret sur ces terribles événements. Depuis, la vérité et la mémoire collective de la Nation ont avancé. L’an passé, François Hollande lui-même appelait à une reconnaissance de ce massacre par la République.
C’est le sens de la proposition de loi qu’avec les Député-e-s Front de gauche je dépose aujourd’hui, comme l’ont fait les sénateurs communistes, républicains, citoyens. Son adoption serait un geste de concorde à l’adresse du peuple algérien, ce peuple ami, et contribuerait utilement au rapprochement entre nos deux peuples.
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