A quatre jours du début de l’examen du dossier des retraites à l’Assemblée nationale, le gouvernement n’a toujours pas fait connaître les propositions nouvelles qu’il dit vouloir faire, notamment sur la question de la prise en compte de la pénibilité. Le Ministre du travail Eric Woerth a même confirmé récemment encore dans les colonnes d’un quotidien national que ces amendements seraient dévoilés « dans les jours qui suivent l’ouverture du débat ». C’est tout simplement inadmissible et témoigne du mépris sans borne que le gouvernement affiche depuis des mois tant à l’égard des partenaires sociaux qu’à celui de la Représentation nationale.
En juillet déjà, les Député-e-s réunis en Commission des Affaires sociales, ont été interdits de débattre sérieusement du projet gouvernemental au motif que la concertation avec les partenaires sociaux devait se poursuivre jusqu’à la rentrée. Depuis, rien de nouveau en la matière si ce n’est une amplification des affaires et des mensonges d’Etat désormais avoués par le Ministre Eric Woerth qui n’a plus aucune légitimité à conduire ce dossier d’une extrême importance.
Trop c’est trop ! Le gouvernement doit sans attendre rendre public l’ensemble de ses intentions que les Député-e-s doivent pouvoir examiner avant l’ouverture des débats. C’est le sens du courrier que j’ai adressé au Président de la Commission des Affaires sociales, Pierre Méhaignerie.
Mais le Président de la République doit aussi retirer ce dossier au Ministre qui en a eu jusqu’a présent la charge et renoncer à bâcler en quelques jours une réforme qui engage de manière essentielle les droits des salariés et des retraités.