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Communiqués de presse

Notre pays a besoin d’une nouvelle avancée de la démocratie, pas de reculs

Ce point presse avec les parlementaires Communistes et Républicains a pour but d’alerter nos concitoyens sur la gravité de l’atteinte que le gouvernement souhaite porter à une liberté imprescriptible de tout représentant du peuple qui est la liberté d’amendement c’est-à-dire sa capacité à proposer de modifier tout ou partie d’un texte de loi et d’en débattre.
Ce que, derrière un habillage habile, portait la réforme de la Constitution apparaît aujourd’hui au grand jour. Loin de donner un pouvoir supplémentaire au Parlement, la nouvelle Constitution accentue la prééminence du Président de la République, accordant quelques miettes à une majorité dont l’élection consécutive à celle du Président de la République la soumet totalement à celui-ci.
Dans le même temps, elle réduit les pouvoirs déjà extrêmement faibles des groupes de l’opposition.
Vouloir « encadrer », « limiter » la durée des débats parlementaires en empêchant de fait la discussion des amendements non appelés dans le temps imparti c’est en réalité empêcher le débat, bâillonner un peu plus les groupes d’oppositions.
Rien ne peut justifier une telle attitude du gouvernement.
Le Secrétaire d’Etat chargé des relations avec le Parlement ne peut invoquer des obstructions trop fréquentes au moment même où il se vante dans une interview du 23 décembre dernier au journal « Les Echos » d’avoir fait adopter en 1 an pas moins de 54 projets et propositions de lois ce qui représente presque 1,5 texte de loi adopté par semaine de session effective.
En fait nous assistons à une offensive du pouvoir exécutif et de la Majorité pour contrôler tous les pouvoirs : Judiciaire, Médiatique et Législatif.
Devant une situation marquée par la multiplication des reculs sociaux, la volonté de faire payer à nos concitoyens la crise d’un système qui a creusé les inégalités d’une façon honteuse et préoccupante, le pouvoir cherche à contrer toute velléité de s’opposer à sa politique. Une politique qui continue sa pression sur les salariés et les pouvoirs publics tout en accordant les plus grandes largesses au monde financier et aux actionnaires des entreprises du CAC 40.
Ce qui est en jeu derrière ce débat sur le pouvoir législatif ce n’est pas un problème de règlement interne, c’est un problème de démocratie. Cela concerne tous nos concitoyens.
Laisse-t-on aux députés et en particulier ceux des groupes d’oppositions la possibilité de s’exprimer au nom de celles et ceux qui les ont élus, leur donne-t-on le droit de les représenter avec les moyens que cela suppose, leur donne-t-on le droit de proposer sans être enserrés dans un carcan dont les contours seront définis uniquement par le parti majoritaire.
Notre pays souffre déjà trop d’un système où le pouvoir d’un homme prime sur le pouvoir de la représentation nationale et celui que devrait avoir chaque citoyen.
Face à la crise que nous traversons pour laquelle les responsabilités du monde financier, et de quelques grands patrons à leur service sont largement partagés avec une petite caste de responsables politiques, la réponse à apporter passe par un nouveau développement de la démocratie, avec davantage de pouvoirs d’interventions donnés à nos concitoyens dans la gestion et de véritables pouvoirs pour leurs représentants.
Pas plus qu’une régression soit justifiée dans le domaine social et dans celui de la satisfaction des besoins humains, elle n’est justifiée en matière de démocratie et de liberté.
Pour de nouveaux développements du progrès social et de la démocratie, rassemblons-nous, c’est l’intérêt du plus grand nombre de français, c’est l’intérêt de la France.

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