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Comme d’habitude, les mauvais coups sont à l’article 88

La commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale a expédié en moins de 45 minutes aujourd’hui l’examen des 700 amendements déposés sur le projet gouvernemental de réforme des retraites. Il était donc impossible d’avoir un travail sérieux sur le contenu. Pourtant, il se dégage plusieurs coups fourrés :

  •  un début de réforme de la médecine du travail, tant en ce qui concerne son organisation que son champ d’intervention, tout cela sans débat préalable. Ces amendements ont pour conséquence d’exclure certaines catégories de salariés qui seraient désormais suivis par des médecins non spécialistes. En outre, ce sont les salariés déjà les moins protégés qui sont visés : intermittents du spectacle, employés du secteur des services à la personne...
  •  d’autres catégories de salariés comme les intérimaires, ou ceux en contrats précaires ou provisoires, pourraient ne plus bénéficier de la médecine du travail. C’est un simple décret qui décidera de leur sort.
  • le développement de l’intervention des infirmiers dans le champ de la santé au travail, dans l’objectif qu’ils se substituent progressivement aux médecins du travail.
  • un coup de pouce supplémentaire en faveur de l’épargne retraite selon les souhaits de la Fédération française des sociétés des assurances (FFSA). Le lobbying a bien fonctionné puisque serait fait obligation à tout salarié d’adhérer au plan d’épargne collectif existant dans son entreprise (PERCO).
    Ainsi le démantèlement de la médecine du travail et le développement de la retraite par capitalisation sont mis sur orbite.
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