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A quant la loi des trois tiers ?

Le Président de la République, pour tenter de tromper les inquiétudes de nos concitoyens, a annoncé une série de mesures aussi décevantes que provisoires. Elles se chiffrent à 2,6 milliards d’euros, alors que la fortune du patron d’Auchan dépasse 20 milliards et que les exonérations nouvelles de taxe professionnelle seront de 8 milliards d’euros !
Nicolas Sarkozy préfère réduire – petitement - l’impôt sur le revenu, le seul impôt progressif, pour mieux refuser de procéder à des baisses ciblées de TVA ou autres taxes qui s’appliquent à tous de manière uniforme.
Les chômeurs partiels seront envoyés se former, la formation servant ainsi d’activité de passe temps, au moment où le gouvernement décide de liquider l’AFPA, premier organisme de formation professionnelle.
Le chef de l’État refuse d’augmenter le SMIC arguant que cela ne concernerait que 10% des salariés. Faut-il lui rappeler que le bouclier fiscal coûte à l’État plus de 800 millions d’euros, dont plus les deux tiers ne profitent qu’à.... 18 000 foyers !
Le relèvement du taux d’indemnisation du chômage partiel à 75% ne permettra pas à ceux qui perçoivent de petits salaires de vivre décemment. Il faut supprimer non seulement les bonus mais aussi les dividendes dans les entreprises qui ont recours au chômage partiel, pour indemniser mieux les salariés qui en sont victimes.
La question du partage des profits est urgente et fondamentale dans notre société, mais le Président la renvoie pourtant aux calendes grecques et Laurence Parisot ne veut pas en parler. C’est pourtant un problème de justice sociale. La part donnée aux actionnaires ne peut pas grimper indéfiniment, comme elle le fait depuis des années, au détriment de la portion congrue concédée aux salariés. C’est aussi un problème économique aigu qui bloque le pouvoir d’achat, limite l’investissement productif, favorise la course aux crédits usuraires et nourrit les bulles spéculatives.
Les chiffres de l’INSEE sont clairs : 5,5% des profits pour les salariés, 42% pour les actionnaires. On est fort loin des trois tiers évoqués par Nicolas Sarkozy. Une loi s’impose dans les meilleurs délais pour assainir la situation en fixant un plancher d’un tiers pour les salariés.

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